Le temps a construit un sol fertile et une biodiversité, préservons-les ! Description générale L’agroécologie est une approche dite « écosystémique » qui met en avant le renouvellement des ressources naturelles. Elle prône une place de l’agriculture dans son écosystème qui participe à la préservation de la fertilité des sols et de la biodiversité et la promotion des interactions entre les organismes vivants (bactéries, champignons, végétaux, animaux) et leur environnement (sol, eau, air). Explication détaillée Défini en 1928, le terme est peu usité jusque dans les années 1970, et le concept de production est réellement promue en 2007 au Grenelle de l’environnement. Le rendement n’est plus le seul résultat attendu ; d’autres objectifs sont mis en avant : Réduire les pollutions (sol, eau) et les gaz à effet de serre, Economiser les intrants : engrais, pesticides et autres produits de protection des plantes, Reconstituer l’écosystème afin d’apporter de la pérennité au système alimentaire, Mobiliser des connaissances sur les relations entre les organismes vivants au profit de la production agricole. En pratique, l’agriculteur peut utiliser à titre d’exemples : Des cultures en association et en couvert végétal (légumineuses, agroforesterie) afin d’optimiser la fertilisation en limitant l’apport d’engrais chimique ; Des techniques de conservation des sols lors du semis pour remplacer le labour et lutter contre l’érosion des sols ; Le reboisement pour fournir du combustible naturel, régénérer les sols et la biodiversité. Adaptée à son territoire (conditions pédoclimatiques, tissu socio-économique), il n’y a pas de schéma type d’agroécologie. Il s’agit d’un concept de recherche et de production pour lequel il n’existe encore aucun cahier des charges ni label officiels. Des démarches de progrès en production (Agriculture Biologique, Demeter, Demain la Terre, Zéro Résidu…) mettent en œuvre des pratiques de l’agroécologie sans pour autant en appliquer l’ensemble. L’agroforesterie : une pratique agroécologique ! L’agroforesterie désigne les pratiques, nouvelles ou historiques, associant les arbres, les cultures, voir les animaux, sur une même parcelle agricole. Les bienfaits apportés : conservation du sol (lutte contre l’érosion, rétention en eau, amélioration de la structure du sol), abri de la biodiversité (culturale, insectes, pollinisateurs), limitation de la fuite des nitrates en profondeur, fertilisation du sol (animaux, activité vivante du sol, disponibilité des matières fertilisantes profondes), stockage du carbone…