Agriculture intensive, conventionnelle, raisonnée, bio...comment s'y retrouver ? Description générale Agriculture intensive, conventionnelle, raisonnée, durable, bio...derrière ces différents modes de prodction et le foisonnement d'allégations, il est difficile d'appréhender et de comprendre les différences et points communs, et ce d'autant plus que les définitions ne sont pas toujours officielles. Elle sont régulièremet rediscutées entre experts de l'agriculture, de l'environnement ou de la distribution. Explication détaillée L’agriculture intensive s’est développée après les guerres mondiales et avait pour objectif de pouvoir nourrir la population. Elle se caractérise par l’usage important d’intrants (pesticides, engrais) et cherche avant tout à obtenir des rendements élevés. Elle est aussi appelée « agriculture productiviste ». Ce mode de production par l’usage intensive d’engrais, de pesticides et le non respect de la structure du sol a fragilisé l’environnement. L’agriculture raisonnée, définie officiellement depuis le début des années 2000 (décrets 2002-631 et 2004-293) est « un système de production agricole dont l’objectif premier est d’optimiser le résultat économique en maitrisant les quantités d’intrants, et notamment les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) dans le but de limiter leur impact sur l’environnement ». L'agriculture raisonnée n'interdit pas l'utilisation des pesticides, alors que l'agriculture biologique les proscrit. Plus simplement, la devise est « utilisation de pesticides uniquement en cas de besoin, si aucune autre solution n'est possible ». L’agriculture conventionnelle n’a pas de définition officielle. Elle correspond à une agriculture visant à atteindre un rendement maximum des cultures avec ou sans limitation d’intrants chimiques. Elle englobe donc l’agriculture intensive et raisonnée. L’agriculture durable ou intégrée doit nourrir la population et développer l'économie tout en limitant son impact sur l'environnement afin d'être pérenne. C’est une démarche d’amélioration, elle ne se définit donc pas par un cahier des charges. C'est une agriculture qui protège mieux la biodiversité, l'eau et les sols, utilise diverses stratégies de protection des cultures (choix des variétés adaptées ou résustantes, travail du sol, utilisation d’auxiliaires…). C'est aussi une agriculture qui émet peu de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. L’agriculture biologique constitue un mode de production qui a recours à des pratiques culturales soucieuses du respect des équilibres naturels. Elle exclut l’usage de produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants. Elle est encadrée par un règlement européen et un cahier des charges.