La société interpelle l'agriculture sur ses pratiques. La Certification Environnementale vise à répondre à ce besoin. Description générale La certification environnementale est une démarche de certification volontaire. Pour l’obtention de la certification HVE (le niveau 3), l’exploitant doit apporter la preuve que sur l’ensemble de l’exploitation agricole, il atteint des seuils de performances environnementales sur quatre thématiques : Protection de la biodiversité (insectes, haies, bandes enherbées, fleurs ...) ; Réduction des produits phytosanitaires ; Gestion de la fertilisation ; Gestion de la Ressource en eau. Explication détaillée La certification HVE a été créé par l’Etat (loi dite « Grenelle 2 ») pour répondre à des attentes sociétales fortes. Elle a pour objectif de promouvoir et valoriser les systèmes de production particulièrement respectueux de l’environnement. Insérée dans le Code rural depuis 2014 avec la loi « (d’) Avenir (pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt) », elle remplace l’ancienne certification « Agriculture raisonnée » de 2002. C’est donc une certification franco-française contrairement à l’agriculture bio. En 2018, la loi Agriculture et Alimentation « Egalim » a accéléré le développement de la certification HVE en imposant à la restauration collective un approvisionnement minimum de 50 % de produits venant d’exploitations bio, en conversion, Ecolabel ou certifiées HVE… La démarche de progrès Certification environnementale est construite autour de 3 niveaux de classification. Le niveau 1 consiste au respect de la réglementation environnementale en vigueur, contrôlé par la réalisation d’un bilan sur la mise en œuvre de l’éco-conditionnalité de la PAC (Politique Agricole Commune) par l’exploitant. Le niveau 2 porte sur une obligation de moyens relative à 16 exigences minimales sur les 4 thématiques. Des équivalences existent entre le niveau 2 et des démarches reconnues par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Plus de 60 démarches ont obtenu l’équivalence dont une vingtaine spécifique aux fruits et légumes (comme par exemple, la charte qualité des pomiculteurs de France, la charte nationale de production intégrée Prune, le label Zéro Résidu de Pesticides…) Le niveau 3 qui permet d’obtenir la certification, porte sur une obligation de résultat. 2 options sont possibles pour l’exploitant : L’option A (dite approche thématique) consiste à respecter les indicateurs correspondant aux quatre thématiques du niveau 2. L’option B (dite approche globale) consiste à respecter deux indicateurs uniquement : Avoir au moins 10 % de la SAU en infrastructures agro-écologiques ou au moins 50 % de la SAU en prairies permanentes de plus de cinq ans et un poids des intrants (engrais, produits de protection des cultures, emballages…) dans le chiffre d’affaires ne dépassant 30 %.