Pour y voir plus clair sur les traitements parfois appliqués sur les fruits et légumes après leur récolte. Description générale La production des fruits et légumes nécessite souvent l’application de traitements phytosanitaires (ou pesticides) au cours de la culture…. L’application de ces traitements en amont de la récolte est très encadrée par les réglementations européenne et française. Après récolte, certains fruits et légumes peuvent faire l’objet de traitements dits « post récolte », dont le but est de préserver la qualité des produits au cours de la commercialisation. Seules 2 normes de commercialisation imposent la mention du traitement post-récolte (si réalisé) jusqu’au point de vente : la norme spécifique agrumes et la norme pomme de terre. Explication détaillée Les traitements après récolte appliqués sur fruits et légumes sont de différentes natures (cf. schéma) : pesticides, additifs, et même de l’eau chaude. Les traitements réalisés peuvent avoir pour objectif de : Limiter la germination des bulbes (oignons, …), des tubercules de pommes de terre. En post récolte, le traitement chimique au CIPC (ou chlorprophame) sur pommes de terre est désormais interdit depuis 2020 et remplacé par des méthodes plus naturelles (huiles végétales, éthylène, …) Limiter le développement des moisissures et pourritures lors du stockage et du transport. Ces traitements antifongiques sont appliqués notamment sur les agrumes et peuvent être associés à des cires d’enrobage, ce qui rend le fruit brillant, en plus de le protéger contre les maladies fongiques. En point de vente, pour les agrumes soumis à norme spécifique (ex. oranges, citrons,...), si la mention d’un traitement apparait sur l’étiquette du colis, le nom doit être retranscrit sur le pancartage. Les additifs (dont les cires) disposent d’un code qui commence avec la lettre E associé à un numéro qui apparait souvent sur les étiquettes en lieu et place du nom complet. Certains opérateurs mettent en avant l’absence de traitement après récolte (en particulier sur les agrumes), avec la mention « non traité après récolte », ce qui est à vocation commerciale, et non réglementaire. Cette même action antifongique est visée avec le traitement au dioxyde de soufre (SO2) sur raisin (lutte contre le Botrytis) et sur litchi (acheminé par bateau) ; pour le raisin, il s’agit le plus souvent de plaquettes de métabisulfite de sodium placées sur les grappes dans les colis. Elles doivent être retirées pour la mise en vente et avant remise du lot à température ambiante (sinon, la plaque imprégnée peut décolorer le raisin). Comme après tout contact avec un produit chimique, un lavage des mains s’impose. Cette pratique est interdite en agriculture biologique. En revanche, le traitement à l’eau chaude (thermothérapie) a fait ses preuves sur certains produits (potimarron, pêche, pomme …) et pourrait se développer. L’eau chaude (par trempage ou douchage) a également montré son efficacité pour maintenir la blancheur des asperges, évitant leur rosissement